BismiLLehi Er-Rahmân Er-Rahîm

Étymologiquement : « Es-Sabr » signifie la retenue et l’abstention.

[Exemple] Il a combattu untel avec patience, quand il y a abstention et retenue. Tel que dans la parole d’Allâh ﷻ (traduction rapprochée) : « Fais preuve de patience [en restant] avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa Face. » [Coran, 18/28] Ce qui veut dire : Retiens ton âme avec eux. La patience : Consiste à retenir l’âme de l’impatience et du mécontentement, à retenir la langue de la plainte et l’abstention des membres à la confusion.
Ainsi la patience est de trois sortes :

– Une patience dans l’obéissance à Allâh

– Une patiente dans le fait de ne pas désobéir à Allâh

– Une patience dans les épreuves d’Allâh

Les deux premières [patiences] sont :

– Une patience qui est liée à l’acquisition [de l’adorateur] – Une patience qui ne comporte aucune acquisition de sa part

J’ai entendu SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (Qadassa Allâh roûhahu) [Qu’Allâh sanctifie son âme] dire : « La patience de Yoûssouf qui a consisté à résister à la maniabilité de la femme de al-‘Azîz, fût plus parfaite que sa patience lorsque ses frères l’on jeté dans le puits, l’ont vendu et l’ont séparé de son père, car dans ce dernier cas, il s’agit de choses qu’il a subies sans possibilité de choix de sa part ni acquisition. Ce sont des choses où l’adorateur n’a d’autre solution que la patience. Quant à son attitude à résister à la désobéissance, c’est une patience allouée avec un consentement et un combat de l’âme. D’autant plus qu’il y a des circonstances fortifiant les raisons d’une possible acceptation de ces invitations [de la femme]. Certes [Yoûssouf] était jeûne, l’appel [de cette femme] à son égard étant fort. De plus, il était célibataire sans autre compensation pouvant repousser son désir. Il était étranger, et l’étranger est moins pudique dans un pays étranger que dans son propre pays parmi ses compagnons, ses connaissances et sa famille. Il était esclave, et l’esclave ne possède pas la retenue que détient l’homme libre. Mais encore, la femme était belle et d’une haute lignée. Elle était la maîtresse de sa demeure [et son époux] surveillant toutes choses était absent. De même, c’est elle qu’il l’a invité en le menaçant d’une dure menace. Malgré tout cela, il a refusé de faire quoique ce soit en acceptant la prison et l’humiliation, tout cela par préférence d’une patience allouée et pour une récompense auprès d’Allâh. Et cela est bien différent de la patience endurée dans le puit alors qu’il n’avait pas le choix. » Et il [Ibn Taymiyyah] a aussi dit : « La patience dans l’acquittement des actes d’obéissance est plus parfaite et meilleure que la patience dans le fait d’éviter les interdictions. Certes, l’utilité qu’il a dans les actes d’obéissance est plus aimée par le Législateur que l’utilité dans l’abandon des interdictions. De même que le méfait dans le peu d’obéissance [à Allâh] met en colère et rend détestable cela [à Allâh] que le méfait du péché en lui-même. »

Et [Ibn Taymiyyah] a laissé une œuvre où il traite de vingt aspects sur la question. Mais il n’y a pas lieu de les rappeler. Le but visé sur cela est la parole sur la « patience », sa réalité, ses degrés et de ses vertus. [1]


[Madâradj Es-Sâlikîn bayna Manâzil Iyâka na’budu wa Iyâka nassta’în, de l’imâm Ibn El-Qayyîm, 2/426-428]

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